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Quel étrange moment propice à la méditation ! A cet instant, notre bondé est probablement dans le même ressenti  qu’un simple prisonnier qui, cloitré au fond de sa cellule, ne compte plus dans ce nouvel  environnement avec la même échelle du temps les années à faire.  Le viking a certes une échéance finale bien plus courte qui a été convenue sans ambigüité à 15h00  … mais ou en est-on à cette heure ?

Le condamné en prison pourrait-il raisonner autrement que de n’avoir comme objectif : soit d’anticiper sa libération décidée par l’autorité qui l’a mis ‘au trou’ en échappant à son geôlier, soit subir dans une profonde solitude les rares moments que son entourage bienveillant saura lui apporter au hasard d’un futur non maitrisable !

L’alternative est peut être son slave qui semblait si indifférent au premier abord, alors pourquoi pas attirer son attention pour tenter une complicité avec celui qui semble partagé ce statut de soumis? Mais n’est-ce pas non plus risqué de jouer avec le feu vu le profond respect  qui le fait déjà  accepter la moindre demande du Master?

Le viking saisit alors tout le sens profond  de la résignation, la soumission et la dépendance sans  équivoque, au point d’avoir presque envie de remercier le  bondeur pour l’avoir plongé dans cette étrange moment de ZEN attitude

De nouveaux pas ainsi qu’une lueur en provenance du plafond  sortent  le viking de sa médiation. Puis le claquement reconnaissable du relais qui amorce l’ascension du monte-charge confirme l’approche du Maitre. Cette fois notre soumis ne fera pas le provocateur car il a été bien servi quant à son lointain désir de captivité. Il ne compte pas moisir pour le reste de sa journée, condamné dans l’obscurité au fond d’une niche, car il sait maintenant qu’il finirait par s’en lasser !

Le monte-charge toujours en mouvement  amène les trappes à s’écarter à la verticale pour faire apparaitre le trophée du Phénix à sa hauteur :

-          T’es encore en vie ?  tu as eu ton compte au moins cette fois ?

Par crainte de ne pas trouver la bonne réponse, le penaud  fait juste un signe de tête pour acquiescer

-          Eh bien voila, tu commences à piger qui est ton Maitre !  Bouge pas, j’ai une suite intéressante pour toi, mais d’abord faut que je t’enlève ces liens que tu n’as même pas su retiré de toi-même.

Le Phénix s’affaire tranquillement à déficeler sa docile proie presque coopératrice pour autant qu’il puisse faciliter le travail de son Master sans l’agacer de trop d’initiative. Au bout de 5 bonnes minutes, les cordes sont rangées dans le sac avant que le soumis n’aie l’autorisation de se retrouver enfin debout,  puis l’ordre de lui tourner le dos pour avoir ses 2 poignets rétreints dans une large paire de menottes en métal , et c’est  reparti en direction de l’endroit où il a été mis en condition d’accueil.

La table de bondage avait été déplacée dans un recoin au fond de la salle toujours éclairée de lumières tamisées qui ne cessaient  de s’allumer ou de replonger les lieux dans une ambiance mystérieusement adapté aux circonstances.

Depuis l’arrivée du viking ce matin, il y avait du nouveau : Un énorme palan de la taille d’un ballon de rugby était ancré à  une poutrelle métallique du plafond,  et des chaines aux maillons de 3 ou 4 cm y étaient suspendues. Mais la curiosité la plus étonnante qui fit comprendre rapidement au viking la suite du programme, était une momie allongée sur un vaste matelas de plastique en vinyle  totalement enrubannée de film noir,  ronflant bruyamment sous un épais masque à gaz de  caoutchouc ! 

C’était la réplique parfaite d’une des photos sur le profil du Phénix, mais maintenant le Viking était bien au delà du Virtuel,  observant  sans avoir le droit de toucher à l’autre sujet, ce qui le faisait ‘kiffer grave’ dans sa progression du bondage ! Il se rappela alors avoir écrit ouvertement qu’il se sentait prêt à se retrouver jumelé à un autre soumis si le cas se présentait… 

Quelle audace l’avait pris de confesser une pareille envie qui  deviendrait peut être le futur proche ?

Après tout, il fallait continuer à assumer puisque tout correspondait tant à ses fantasmes !